Cela commence de bon matin. On allume la bougie, s’assoit seul face à ce gouffre de lumière, se détend

Je suis l’inamovible, l’immortel, l’infini, celui qui plonge à l’horizon, celui qui grimpe à perdre haleine.

Je suis ce mont inexpugnable, ce Yama d’humanité et mes pensées s’y plongent et retombent sur ses flancs.

Je suis enfin, je suis ! Un instant de présent, un moment, dix minutes, le temps de reprendre le souffle de mes pensées, de mes idées, de qui je suis.

Je suis l’inamovible, l’imputrescible, celui qui est, celui qui fut, celui qui dure. Etrangeté de l’âme de se retrouver happé par cette image si inhumaine…