Comme une hygiène de vie, comme ces marottes qu’on délaisse sans trop savoir pourquoi mais qui un jour nous manque sans autre raison que d’en sentir le manque auprès de soi, au fond de soi…

Alors reprendre la plume, la course d’un jet d’encre numérique sur un papier LCD, reprendre la marche et quitter l’espace d’un esprit trop encombré pour coucher par l’écrit l’ensemble de mes idées, l’espace de mes pensées.

Alors ressusciter les morts, les rappeler à soi, reprendre à incipio et poursuivre l’allée sous l’ombre des tilleuls, de ces odeurs familières qui forgent un caractère et laissent au creux de l’âme la sensation douce amère d’un souvenir d’enfance depuis longtemps envolé mais redonne au présent les rires du gosse idiot qu’on fût un jour.

Un moment de douceur sur un bord d’éphémère, voilà ce qui me manquait dans ce monde si bruyant, si fragile, si violent qui me broie… Alors je sauverai mon âme en la mettant ici bas dans ces capsules inertes !