Quel calme, quelle paix que ce bout d’Abbaye à l’histoire effacée…

Sous les frontons des tilleuls, sous le regarde acide des pommiers rustiques, dans ces ruines de granit. On y resterait bien à regarder la nature, à ressentir le temps qui file doucement entre nos doigts, à travers les feuilles.

Là-haut le vent s’engouffre dedans des arbres centenaires, joue dans leurs frondaisons, en ploie les cimes immenses et nous toise du haut des faites, fourmis affolées devant l’éternité.

Être là, se sentir petit, tout petit, écrasé par l’histoire, enseveli sous la pierre et se sentir en paix, se sentir juste là, juste comme cela, sans autre raison que celle de respirer, de voir, de contempler…

Tous les frondaisons des tilleuls, la brise sur la peau, le soleil sous les nuages, la Laïta devant soi…