L’église en granit au milieu de la place, la Bretagne nous accueille, nous dévoile ses ruelles, ses mystères, ses belles pierres.

Perrons de granit qui s’enfonce dans l’eau brune, allées de verdures qui serpentent le long du cours, roses trémières dans les ruelles médiévales, monastère opulent, effondré, reconstruit…

C’est un petit écrin, une ville de granit et d’eau, de fleurs et d’arbres, de pentes et de ponts. Quimperlé est ancienne, elle est mal dégrossie, c’est une rude campagne qui fleure bon les embruns.

Nul calcaire ici-bas, cette roche fine et souple qu’on dessine, qu’on ciselle, que les feux du soleil caressent et lèchent avec avidité. Ici c’est le granit la pierre souveraine. Rèche, rude, rugueuse, elle n’aime pas les caresses, elle accroche la lumière et l’enferme dans ses creux, dans ses rides de vieille dame.

La ville lui ressemble, rustique, brutale, de ces bourgs d’antans où mieux vaut s’arrimer quand approche la tempête. Tendons donc l’oreille pour y entendre encore le craquement des charrettes, les roues sur les pavés, le beuglement des gens dans les ruelles étroites bordées de colombages.