fchazal, quondam incipio auctor ab MMVII

Catégorie : Pensées

Au soleil couchant…

Se laisser transporter par la radiance des cieux. Doux rayons qui s’évanouissent dans les terres, dans la mer et embrasent sur leur passage paysages et nuages.

Le granit est à nu, les pompons dansent au vent, petit air d’embruns sur un ciel mordoré. L’heure est à se poser et regarder face à face le bel astre s’éteindre et brûler de ses feux et nos yeux et les cieux.

Rester là jusqu’à l’ombre, jusqu’au souffle gelé d’un zéphyr esseulé. Frissonner et partir, abandonner le rocher où on s’était fixé et repartir dans le soir les yeux encore brumeux du souvenir bleuit d’un ami disparu.

à mon ami Barry

In Memoriam

La mémoire s’accroche, de ces tout petits riens qui s’effilochent dans l’océan d’une vie bien remplie… Les souvenirs s’étirent et nous reviennent sans rien qu’on leur demande.

C’est ainsi que m’apprêtant au départ en vacances m’accompagne comme chaque été une casquette bleue aux couleurs norvégiennes. Cadeau d’une autre vie, rappel d’un ancien couple d’une vie depuis longtemps oubliée.

Ainsi s’ouvrent les portes d’un passé qui n’est plus, il n’en fallait pas plus pour que l’histoire ne s’en mêle et que pêle-mêles ne se succèdent les images : Tallinn, Milan, Londres, Paris… Morcellements d’une amourette, rappels sans lendemain d’un ex nommé Damien.

Que devient-il ? Quelle vie a-t-il ? Aussitôt m’assaillent mille questions ; curiosité sans borne pour un être qui, un instant plus tôt, avait fuit mes pensées, qu’on croyait remisé dans une cave, un placard, un de ces endroits sombres que la mémoire nous offre pour faire un peu de place au futur qui défile et ne cesse chaque instant de repousser les murs.

La vie est bien étrange, en à peine 40 ans, l’impression d’en avoir vécu tant et tant, d’en avoir oublié pas mal. Et voilà qu’en à peine un soupir, s’ouvrent des armoires pleines de ces photos, gorgées jusqu’à plus faim des visages, des images, des sensations surannées…

Le coeur bat un peu plus vite puis se calme et contemple les années. Encore quelques chemins et cette sensation reviendra, familière, ce goût de doux amer d’un passé oublié.

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